LA VIE DE GALILÉE

de Bertolt Brecht

 

Les temps heureux ne viennent pas comme vient le matin, après une nuit passée à dormir.
Bertolt Brecht

 

 

 

C’est en Italie, que le sceptique Galilée, astronome de son état, parvient à démontrer scientifiquement, quoiqu’en disent Aristote et les Saintes Écritures, que la terre n’est pas le centre du monde puisqu’elle tourne autour du soleil. Le dix du mois de janvier mille six cent dix, l’humanité peut noter dans son journal : « Ciel supprimé ». Pour Galilée, il n’y a plus désormais aucun doute, le cosmos est en mouvement, la raison triomphe et cette révolution appelle les hommes à vivre des temps nouveaux. Mais, ni les gens d’Église, ni les princes ne partagent cet enthousiasme. Lorsque pour Galilée, il suffit de voir pour y croire, ses ennemis ne veulent voir que ce qu’ils croient. Pour que le pape et les princes demeurent pape et princes, l’ordre du monde doit rester ce qu’il est. Le scientifique peut bien avoir raison de son point de vue, pour les maîtres du monde, c’est son point de vue qui est son tort. Galilée, convaincu d’avoir raison, s’isole, refuse de combattre, s’aveugle et abjure lors de son procès. La terre continuera de tourner autour du soleil mais, pour Brecht, le crime de Galilée restera le péché originel de la science moderne.

 

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Mise en scène : Pierre Hoden
Lumière : Jacques Rouveyrollis
Régisseur général : Véronique Chanard
Avec : Marc Allgeyer, Katell Borvon, Damiène Giraud, Maria Gomez, Pierre Hoden, Philippe Houriet,
Jean-Luc Mathevet, Guillaume Ravoire, Jean-Pierre Rouvellat, Laure-Lucile Simon
Traduction de La Vie de Galilée : Armand Jacob et Edouard Pfrimmer. L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
Production : Centre Dramatique de la Courneuve, Compagnie Les Affranchis-Paris, Domaine d’O (Montpellier)

 

Création en janvier 2011 au Centre culturel Jean Houdremont (La Courneuve)

 


 

VARIATIONS GALILÉE

de Denis Puy et Pierre Hoden

 

Les acteurs de La Vie de Galilée sont à la veille de leur première. Lors de cette dernière répétition, de la première à la dernière scène du chef d’œuvre de Brecht, priorité est donnée à la technique. Sans jamais perdre le fil de la pièce, les acteurs, lorsque se règle une lumière ou que s’ajuste le tempo d’une machinerie, ne manquent pas de s’interroger sur leur rôle et l’issue de la fable. Pour se donner peut-être de nouvelles pistes d’interprétations, tels des savants, ils multiplient les hypothèses, imaginent une autre réalité dans laquelle ils font d’improbable rencontres. Einstein, Newton, Copernic, Aristote… On argumente, doute, discute sur cette révolution galiléenne ; ce pari fou de ne plus mettre la planète au centre des choses. Peu à peu un questionnement se met en place, remettant en cause notre système de penser et notre rapport à la planète Terre. A la fin de la fiction, débute le questionnement inachevé. Pouvons nous transformer le monde ?
Quand à nos acteurs, seront-ils prêts à interpréter demain l’intégrale de la pièce de Brecht ?

 

Création en janvier 2011 au Centre culturel Jean Houdremont (La Courneuve)