LE VOL AU-DESSUS DE L’OCÉAN
Pièce didactique, opéra scolaire de Bertolt Brecht
Mise en scène : Pierre Hoden
Assisté de Valérie Bezançon et Katell Borvon
Composition acoustique : Hanz Tutschku
Lumière : Jacques Rouveyrollis
Musique : Kurt Weill
Comédiens : Marc Bulliard, Solange Chassier, Guillaume Chicotot, Sébastien Faucon,
Céline Griffon, Cécile Lemaitre, Marie Merdignac, Sarah Valin
Solistes : Jean-Bernard Arbeit, Jean-Noël Poggiali, Vincent Billier
Musiciens et Chœurs du Conservatoire de Montbéliard
Création en janvier 2003 à l’Allan, scène nationale de Montbéliard
Le vol des Lindberghs
Cette pièce fut exécuté pour la première fois, avec une musique de Kurt Weill, lors de la Semaine musicale de Baden-Baden en 1929. C’est un radio-Lehrstück (Une pièce didactique pour la radio) conçu afin que le plus grand nombre de personnes puissent y prendre part.
Cette pièce suppose un ensemble d’instrumentistes, de choristes, d’éléments de bruitage, susceptibles d’être remplacés par un enregistrements radiophonique ou par un disque, des choristes et des récitants. Brecht transforma la partie unique du récitant en une partie multiple : ainsi ce n’était plus Lindbergh qui parlait mais les Lindberghs.
21 MAI 1927
Charles Lindbergh atterrit au Bourget après avoir réussi la première traversée aérienne en solitaire de l’Atlantique. Le pilote américain part de New York, dans la matinée du 20 mai 1927, dans une relative discrétion. Son appareil, un Ryan NYP (New-York Paris) appelé Spirit of Saint-Louis (des financiers de cette ville lui avaient prêté l’argent nécessaire pour tenter son exploit), était propulsé par un monomoteur tout nouveau Wright de 220 chevaux. De son poste de pilotage, il n’avait aucune visibilité, des réservoirs de carburant ayant été installés à l’avant de l’avion. Il n’emporta ni carte, ni parachute, ni radio, économisant sur tout ce qui était « superflu » afin d’emporter le maximum de carburant (au moment du décollage, l’avion était tellement chargé qu’il manqua de peu de percuter les lignes téléphoniques à l’extrémité du terrain d’aviation Roosevelt). C’est donc muni d’une simple boussole qu’il effectua la traversée de l’Atlantique nord, sans escale en 33 heures 27 minutes, parcourant la distance de 6300 kilomètres au lieu de 5809 Km initialement prévus. (Ce qui prouve qu’il s’était parfois écarté de la route initiale) A son arrivé au Bourget le 21 mai à 22h22, une foule de 300 000 personnes acclame et porte en triomphe le héros âgé de 25 ans. Son exploit lui rapporte la somme de 25 000 dollars.
Pendant la seconde guerre mondiale, Lindberg affiche ses sympathies pro-allemandes et milite contre l’entrée en guerre des États-Unis.
A la fin de sa vie, il lutte contre les avions supersoniques commerciaux et le « Concorde » en particulier, pour des raisons écologiques. Charles Lindberg né a Détroit en 1902, meurt à Hawaï en 1974 à l’âge en 72 ans.
En 1950, Brecht modife le titre de la pièce radiophonique Le vol de Lindbergh, écrite en 1928-1929 ; il l’intitule Le vol au-dessus de l’océan, remplaçant le nom de Lindbergh par L’Aviateur. Il la fait précéder en outre du prologue qui devait être lu avant l’émission.
1° version | 2° version |
Mon nom est Charles Lindbergh | Peu importe mon nom |
J’ai vingt cinq ans | J’ai vingt cinq ans |
Mon grand père était suédois… | Mon grand père était suédois… |
Et moi je suis Américain. | Et moi je suis Américain. |